jeudi 13 août 2009

Trop dur de se reposer

Eh bien ça y est nous voici rentrés dans nos pénates gersois (n'est-ce pas)... et nous profitons du beau temps, des thermes, des routes où les gens roulent de manière étrangement disciplinée et mettent la ceinture... Bref, même s'il est bizarre d'entendre tout le monde parler cette langue gazouillante qu'est le français et qu'il faut se retenir de ne pas les interpeller d'un petit "pajalsta", "zdrasdtvouitié" ou autre "salam alikoum", nous ne sommes pas tout-à-fait mécontents d'être de retour.

Notre séjour à Bishkek s'est passé à glandouiller entre le Bazar et le Tsoum. Nous maîtrisons la tchouy, ses parcs et ses statues comme notre poche. On a découvert la statue de Lénine, planquée derrière le musée national mais toujours là ! Il y avait même un bouquet de fleurs à ses pieds, c'est pour dire.

Pour repartir vers Istanbul l'avion était à 3 heures du mat ce qui nous a valu une belle nuit blanche. Résultat, nous étions complètement explosés et il a fallu dormir jusqu'à midi pour récupérer un peu (pas plus de 3 heures de sommeil). Nous avions juste assez d'énergie pour flâner dans le superbe parc stambouliote où se trouvent les musées, puis pour siroter un thé avec vue sur le Bosphore. Ensuite seulement nous sommes allés manger dans notre restau habituel où on nous offre immanquablement le thé, avant de visiter (enfin) les superbes, magnifiques, grandioses citernes antiques. C'est un lieu qui incite à la méditation, un vrai voyage dans le temps à la fois mystérieux et fascinant. Dommage qu'il y ait du monde, mais la musique fort bien choisie diffusée dans ces vieilles pierres a tôt fait de nous faire oublier ces gêneurs.

Petite promenade paisible du côté de Beyazit et de l'université, on observe les gens tranquillement. Certains touristes sont lourds à photographier à bout portant sans demander l'autorisation aux gens...

Le temps passe vite à Istanbul, on regarde la mosquée bleue s'éclairer depuis la terrasse du restaurant... le spectacle est toujours aussi magnifique avec le chant du muezzin qui s'élève avec chaleur. Il ne fait pas si chaud en revanche et je grelotte avec mon débardeur. Pour se réchauffer, le mieux est de se rapprocher des narguilés aux parfums fruités tout en écoutant la musique des derviches : on l'a bien mérité !

vendredi 7 août 2009

Photos, photos !


la connexion est enfin assez rapide pour mettre des photos, yodlaitou !

Les voici donc a cette adresse :

http://picasaweb.google.com/Choux.photos/2009Kirghizstan#


Tiens, au fait...

Je peux vous le dire maintenant qu'on est en ville 'in secure', mais un centimetre de plus et je ne mettais pas les pieds a Osh (ni a Auch par la meme occasion): dans les Tian-Shan, on a traverse des pierriers quelque peu instables, l'un des blocs a roule sous mon pied, je suis tombee dans un trou. Rien de casse, mais la chute a provoque une reaction en chaine au-dessus de ma tete : un bloc enorme se detache, vacille au-dessus de moi et choisit heureusement de choir a ma droite. Jean-Michel temoin de la scene en a eu des sueurs froides...
Ouais faut avouer que dans la serie il se passe des trucs chauds ce voyage etait pas mal. Meme si tout est bien qui finit bien, on se contente de dire OK, on est chanceux mais ne provoquons pas trop cette chance.
C'est une montagne vraiment speciale, vraiment magnifique avec ses roches rouges en contrebas qui contrastent avec les vertes prairies du splendide et buccolique plateau d'Ashik Tash. Yourtes, chevaux, anes et marmottes ponctuent cet endroit unique, ou d'innombrables petits lacs s'etendent avec serenite. On y rencontre aussi tant de gens extraordinaires, commme cette petite kirghize si charmante qui nous a offert spontanement une petite yourte en feutre de sa facon, et avec qui nous avons longuement discute. Et puis il y a tous ces guides russes qui vous offrent leur aide meme dans les pires instants, tous ces grimpeurs allemands et autrichiens vraiment supers qui nous ont fait passer de grands grands moments.

Une chose est sure desormais, deux destinations font partie de nos projets imminents : l'Allemagne et... Les gorges du Verdon !! C'est incroyable mais toutes les personnes qui nous disaient 'Ah, la France c'est joli', etc, etc, avaient visite les gorges du Verdon! Donc, pour eux et pour nous, on se doit d'y aller. C'est oblige.
Il y aurait tellement d'autres choses a dire ... un avion Antonov 2 tout petit qui fait la navette Osh-AshikTash et son pilote trop cool rencontre sur le plateau (j'imagine comment ca doit remuer d'atterrir sur ce terrain cabosse!), le bazar d'Osh plein de vie qui nous rappelle kashgar, cet autrichien enthousiaste qui revient du Muztagh ata et qui enchaine avec le Lenine... Grace a lui nous avons des nouvelles fraiches du Xin Jiang en ebullition : police omnipresente, interdiction de communiquer avec l'exterieur, internet prohibe et portables hors de fonction. Trop cool les Chinois...
Ah ! Et cette expe de grecs trop sympas rencontres sur le pic. Faut le faire aussi, alors qu'on etait en grece au mois d'avril! On ne manque a present pas de contacts pour y retourner.
Marrant de ne trouver sur cette montagne que des russes, allemands et autrichiens, quelques tcheques et ukrainiens, une poignee de grecs et... deux francais. Quand on y etait en tout cas, car il parait que les premiers (et parmi les seuls) a avoir atteint le sommet cette annee etaient un groupe de skieurs francais, des militaires.

jeudi 6 août 2009

La moitie de Bruno a visite une crevasse...

Nous voici de retour a osh apres bien des peripeties sur ce fameux pic lenine...

Tout a commence dans le trajet en taxi depuis bishkek. Comme je le disais c'etait un periple long mais tres interessant. Il s'est juste passe un truc etrange arrive a Jalal Abad : le chauffeur s'arrete, nous disant qu'il va trouver une autre voiture jusqu'a Osh. Pourquoi, comment, je ne sais, mais nous voici teleportes en un rien de temps dans le spacieux vehicule d'un couple de profs d'anglais super sympas. On discute avec eux avec enthousiasme et decouvrons que le mari a bosse a Ashyk Tash pendant 4 ans comme traducteur a l'epoque ou papa y etait ! peut etre l'a-t-il croise... mais soudain Bruno realise que sa veste Softshell est restee dans le taxi... l'ambiance se refroidit un peu mais nos nouveaux amis affirment qu'on pourra la retrouver et leur entrain a nous aider est reconfortant.

Le lendemain, notre guide Oleg nous apprend que jusque la cette annee personne n'a pu atteindre le sommet : trop de neige cette annee les conditions sont exceptionnelles. Mais les conditions vont surement evoluer, nous rassure-t-il. Bien bien bien. En attendant de se preoccuper du sommet, c'est le trajet vers Ashyk Tash (camp de base) qui nous absorbe : la route est ponctuee de superbes paysages mais elle est dans un etat deplorable... Nous roulons dans une vieille jeep soviet solide mais peu confortable qui, nous l'apprendrons plus tard, avait eu un accident deux jours avant car le chauffeur (le notre donc) s'etait endormi au volant ! heureusement qu'a ce moment nous ignorions ce detail. Cela ne nous empeche pas d'eprouver quelques frayeurs lors d'une epique traversee du torrent... Pour etre honnete, je n'aurais jamais cru ca possible... maintenant, oui. Mais c'etait si incroyable que j'ai dit a Bruno en arrivant au camp ''ouf, le plus dur est fait !''. Petite erreur d'appreciation comme vous allez le voir.

Les premiers jours, nous beneficions d'un temps magnifique qui permet de s'acclimater aux alentours sans mouiller le gore-tex. Mais la neige est si abondante que nous n'allons pas au Petrovski: on s'enfonce jusqu'aux hanches et il aurait fallu y aller avec tout l'equipement.
Apres deux jours non de repos mais de marche, on monte au camp 1 (camp de base avance) ou l'ambiance plus kirghize que russe nous satisfait pleinement.

Et puis les choses serieuses commencent des le lendemain : le glacier commence ici, a 4000 m d'altitude. Et le ressaut jusqu'au camp 2 est sacrement raide, ponctue de quelques crevasses que nous apercevons d'ici. Oleg, le guide, annonce au moins 6heures de marche, plus la descente. L'objectif est de monter la tente, le gaz et la bouffe, puis de redescendre. mais les sacs sont deja tres lourds, Bruno est charge comme un mulet et moi aussi. Heureusement que les Krissous ne voyaient pas ca.
On marche lentement, vraiment lentement... je sue sang et eau sur ce ressaut a plus de 45 degres dont les marches taillees dans la neige sont un supplice pour chacun de mes pas (elles sont tres espacees). Lorsqu'on arrive au bout du premier ressaut, une enorme crevasse est a sauter. C'est a croire qu'on veut m'achever... Avec le poids du sac, je pense que je serais restee bloquee au-dessus de la crevasse sans l'impulsion d'Oleg. OK... encore quelques crevasses, et un groupe de tcheques operent un sauvetage : leur sac est tombe dedans !
On pense qu'il ne reste plus grand-chose ensuite. Le camp est juste derriere ce ressaut, non? Oleg repond evasivement qu'il reste 40 minutes, ou une heure et demi, ca depend.
Ca depend en effet. je m'arrete a chaque pas, epuisee, la fin est horriblement longue apres un nouveau long plateau. Avec cela, le temps se gate. Les derniers metres sont les plus durs, interminable, l'impression horrible de ne pas pouvoir avancer. Le vent se leve, il fait froid, je laisse la mon sac que Bruno ira chercher une fois en haut. On aura mis 8 heures a monter.
Des ukrainiens me donnent du the, je reste bloquee comme un automate en panne pendant que Bruno et Oleg montent la tente. ca y est, il neige vraiment et il faut redescendre...

Le lendemain, repos (ouf). Beaoucoup de rencontres et de dicussions passionnantes avec des gens passionnants. Il y a beaucoup d'allemands et d'autrichiens et ils sont tous super cool. Pas un seul francais en revanche. ca ne nous manque pas, au contraire.
Nous remontons au camp 2, avec l'intention d'y dormir et de monter ensuite au camp 3. ca va beaucoup mieux, on ne met que 5heures et demi cette fois. Le ressaut est toujours aussi horrible neanmoins.
Horrible apres-midi a rester dans la tente, le soleil est brulant et l'atmosphere de la tente etouffante. Il fait une telle chaleur qu'on s'applique regulierement des cataplasmes de neige. Nous sommes a 5400m. Tout va bien sinon, je ne suis pas malade.

Le lendemain, montee au camp 3 avec encore du portage. Deux nouveaux ressauts. le premier me fait souffrir, mais le deuxieme, le dernier, celui qui monte au pic razdelnaya, est bien pire que cela. 300 m de denivele en pur ressaut, dans une neige laborieuse, j'ai vraiment cru y rester. Mais la-haut... c'etait purement magnifique. La vue sur les sommets du pamir est degagee, ils sont incroyablement beaux notamment le pic du Communisme... ca ne ressemble a aucune autre montagne que nous connaissions.

la tente est montee au sommet du pic. Nouvelle nuit a 5400, pour s'acclimater car j'ai quand meme vomi a 6100.

redescente au camp de base... Et la, sinistre nouvelle : deux russes seraient morts, tombes dans une crevasse. En fait, c'est la neige qui s'est affaissee sous eux, soudain, lors d'une pause, sur le chemin normal du camp 2. Ce n'etait pas un pont de neige et de nombreuses personnes font halte a cet endroit. Finalement, un seul est mort. l'autre a le bras casse. Coup dur.

Le lendemain nous retrouvons nos amis allemands jan et Arnulf avec qui nous avons deja bien sympathise... et nous sommes surpris car ils devraient etre au camp 3 ! Que font-ils au camp de base ? leur visage est sombre, ils semblent tres perturbes. Arnulf explique, d'une voix saccadee. ils etaient sur les lieux de l'accident. Une dizaine de personne etait autour et ne bougeait pas, c'est jan qui est descendu dans la crevasse et a vu le corps deja sans vie de l'un des deux.
Du coup ils ont demonte tous les camps, et eux si motives au debut sont completement eteints. Ils renoncent au sommet. Tres secoues par cette nouvelle, nous mettrons nous aussi du temps a nous motiver pour monter a nouveau. heureusement, nous avons deux jours de repos. Nous les passons a discuter de longues heures avec eux, nouant une heureuse relation et se promettant de se revoir.

Motives par le guide nous repartons bien, deux jours apres, malgre un temps horrible. Les adieux avec jan et Arnulf sont durs. Il n'est pas facile pour eux de nous voir remonter et les larmes ne sont pas loin d'un cote comme de l'autre.

Des previsions suisses nous promettent du beau temps pour 5 jours mais que nenni. La montagne est desormais chauque jour noyee dans le blizzard et la neige. C'est correct le matin seulement... et encore. Mous remontons quand meme, toutes nos affaires sont la haut. J'ai peur que tout ait disparu d'ailleurs tant les vents ont ete violents ces derniers jours. Au camp 1 plusieurs tentes se sont envolees. Qu'en est-il des notres?

Par miracle, motre brave tente Bionnassay a tenu au camp2. le lendemain, au camp 3, apres une nouvelle soufrance sur le dernier ressaut, nous decouvrons bien notre tente mais... squattee par un couple de russes ! sacre mauvaise nouvelle, d'autant que le vent est violent et qu'il souleve des nuages de neige. Bien sur ils partent, mais c'est un peu special comme arrivee la-haut.

je ne suis pas malade. on reste dans la tente et jouons meme aux des. Nous sommes tous les deux assez en forme pour faire de la bouffe, ce qui est enorme.

La nuit est dure par contre. Le vent siffle continuellement, a vous rendre fou. Je l'entend malgre les boules quies et les secousses infligees a la tente sont extremement violentes. On se sent comme un minuscule ballot dans la tempete, impuissant. Lorsque le reveil sonne, rien n'a change. Oleg annonce qu'on ne part pas pour le sommet, on attend.
Moi, j'ai un mal de tete qui augmente de plus en plus. Des nausees commencent. ce n'est pas bon signe. Je ne bouge plus, prostree, et Bruno va chercher Oleg qui vient nous voir. Il est effraye: il faut demonter le camp et redescendre immediatement. Il me donne du diamox, ce qui me requinque un peu.
Pendant une heure il faut tout ranger mais une fois en plein vent le froid est mordant et on se gele les mains et les pieds. Les rafales solevent d'impressionnnants nuages de neiges, on se croirait en antarctique... c'est a la fois incroyablement beau et terriblement effrayant. Les crampons sont geles et il est incroyablement difficile de les attacher. Chacun de nos gestes semble handicape... Heureusement que Oleg est la pour s'occuper des tentes...

Descente au camp 2. je vais mieux. Le temps, lui, est toujours mauvais. Descente le lendemain. Ouf. Moralement, on n'en peut plus ni l'un ni l'autre. On est deshydrates et la bouffe d'altitude nous pese. Bruno en a marre du gout de metal de la bouffe.

Un autrichien esseule s'encorde avec nous pour la redescente vers le camp 1. Il y a beaucoup plus de crevasses qu'au debut, beaucoup se sont ouvertes et d'autres se sont elargies. Juste avant de traverser l'une d'entre elles, Bruno pose son sac. Il semble tenir mais... ne tient pas et roule ! Bruno et l'autrichien manquent de le rattraper, moi qui suis devant je me jette dessus et l'agrippe mais il est trop lourd et je le lache plutot que me faire entrainer par son poids. Il etait temps ; je le vois rouler devant moi encore quelques secondes, come au ralenti, et chuter dans le gouffre. Un peu plus et on etait tous dans la crevasse.

Silence. Chacun regarde le trou beant ou le sac vient de disparaitre. On se sent impuissant et ridicules. Oleg prend les choses en main sans hesiter, s'assure et descend dans le trou. Pendant de longues minutes, on n'entend plus rien. Le silence est angoissant. On l'appelle. Il repond, ouf ! encore de longues minutes et la corde se tend : le voici qui remonte, essouffle par l'incroyable effort qu'il vient de faire. Il se hisse sur la corniche, puis remonte le sac peniblement, aide par quelques russes qui passaient justement. Nous restons a l'ecart du trou car sommes decordes pour le moment.

Le sac sort enfin, couvert de neige et de glace... Il etait a 15 metres de profondeur et nous sommes chanceux ; il aurait pu tomber plus bas et c'aurait ete alors impossible de faire quoi que ce soit...

La suite est sans histoire, mais tout cela nous a remues pour un moment. le temps la-haut est toujours pourri et nous n'avons aucun regrets. L'essentiel est vraiment d'etre ici maintenant, entiers, et en vie.

Bises a tous, nous profitons maintenant du calme incroyable de la vie normale et revenons demain sur Bishkek.

samedi 18 juillet 2009

Sur la route de Auch a Osh


Salam, Zdrasdvouitie !


Nous voici ce soir a Osh, apres quelques petites peripeties dont on ne peut que se trouver heureux de vivre apres tout. Que dire sinon que la Turquie est toujours aussi belle, que nous avons bien retrouve nos deux auto stoppeurs devant Sainte Sophie, que les avions de Turkish airlines sont toujours au poil et qu'on a joue a la belotte pendant le vol... apres avoir ecoute les trepidants recits de nos deux globbe-trotteurs bien sur.

A Bishkek nous avons facilement retrouve l'agreable logis de Pierre et Maha, mais l'attente pour l'obtention du visa a ete horriblement longue ! A cote l'an passe c'etait du tout cuit pour ceux qui savent de quoi je parle... Surtout ces especes d'aparatchiks a la noix qui nous ont double sur le fil en alignant billets et lettre d'invitation ronflante... les aurait bouffe ces deux-la.

Mahabat nous a accueilli comme des rois, leur toute nouvelle yourte est super et les confitures toujours aussi delicieuses. Le Tsoum et son bankomat salvateur n'ont pas bouge, pas plus que le superbe Osh Bazar dont l'ambiance a seduit tout le monde !

On est parti le lendemain seulement vers les Tian Shan parce qu'on etait vraiment nazes le premier jour. Le voisin de Mahabat, trop sympa, nous a accompagnes jusau'a Osh Bazar pour nous aider a trouver la martrouchka n 265 menant a Ala Archa... Et il fallait bien ca ! La vallee est vraiment magifique. On a randonne trois jours, le temps de remonter jusqu'a la limite de la neige qui est tombee tres tres bas cette annee. On voulait franchir le col a la base, pour atteindre un lac de l'autre cote mais c'etait impossible : on n'etait pas equipe pour la neige et le temps etait plutot pourri. Je ne sais pas si on est mal tombe ou si ce coin est un pot de chambre dans le plus pur style plaine du po, mais on s'est pris pas mal de flotte sur la tronche. Enfin, vaut mieux ca que des caillasses, n'est-il pas ?

J'abrege, ce matin nous sommes partis pour Osh pendant que nos deux auto-stoppeurs ronflaient encore. Ils vont visiter de leur cote le Song kul et l'Issyk-kul, avec peut-etre une randonnee de 8 jours entre Naryn et Bonkobaevo... Mahabat s'est levee a six heures expres pour nous la pauvre et a appele un premier taxi qui nous a mene a Osh Bazar. Apres un marchandage folklorique on a trouve une bonne merco ou rentrait tout le paquetage (pour info mon gros sac fait 22 kilos et celui de Bruno 21 : avec les petits on est a 30 chacun ouaaaa), on est partis. Dans le taxi collectif avec nous, un kirghize genial fermier pres de Jalal Abad, et une jeune femme accompagnee d'un bebe heureusement sage qui ne m'a pas vomi dessus et d'une petite fille probablement affigee d'une maladie rare qui la faisait paraitre tres agee (elle ne ressemblait pas a une naine). Assemblage heteroclite mais voyage on ne peut plus agreable, malgre ses douze heures de route.

Bon j'abrege la aussi parce que je suis fatiguee mais ce trajet fut tres haut en couleurs, superbe en rencontres et meme si on a peut etre egare quelque chose la n'est vraiment pas l'essentiel.

Bises a tous depuis cette zone frontiere qui nous plait beaucoup, et a dans quelques temps !

Pour les photos, c'est par ici : http://picasaweb.google.com/Choux.photos/2009Kirghizstan


jeudi 9 juillet 2009

Cartes topographiques : la Kirghizie et le Pic Lénine (7134m)

Carte du pic Lénine au 50 000 ème

Pour voir ces cartes plus précisément, cliquer ici et ici

lundi 6 juillet 2009

On se prépare en vidant le porte-monnaie...

Nous sommes prêts à nous envoler la semaine prochaine : je ne sais pas encore quel sera le poids du sac mais le porte-monnaie sera, lui, sérieusement allégé ! en témoignent nos derniers achats ...


Nous avons monté la tente tout-à-l'heure entre deux gouttes de pluie : cette bionnassay T 3 nous semble très convaincante ! plus qu'à la tester sur le terrain.

jeudi 2 juillet 2009

Bientôt le départ...

Il est temps de réveiller ce blog car le prochain voyage s'annonce imminent. Nous nous envolons le 12 juillet prochain pour Istanbul, où nous retrouverons nos amis auto-stoppeurs, si tout va bien pour eux.

Voici le programme, en gros :

-12 juillet : toulouse-Istanbul (nuit dans notre cher hôtel)
-13 juillet : balade Istanbul puis soir Istanbul-Bishkek
-Du 14 au 17 : rando dans la vallée Ala Archa (Tien shan) cf photo
-18 juillet : Bishkek-Osh
-19 juillet : Osh-camp de base
-du 20 juillet au 7 août : ascension du Lénine
-8/9 août : retour Bishkek
-10 août : Bishkek-Istanbul
-11 août : Istanbul-Toulouse

dimanche 19 avril 2009

De retour in Gallia !

Ça y est, nous voici rentrés...
Bien que le décalage horaire soit a notre avantage, nous sommes un peu KO par ces heures de transit et de stress... En effet, l'avion avait du retard et une hôtesse sans doute jalouse de notre bonne mine a tout fait pour nous effrayer: nous avons bien cru que nous manquerions la correspondance pour Toulouse.
Mais comme dans les films où les heros ne meurent jamais, tout s'est bien terminé: nous avons même eu le temps de manger une orange grecque et quelques fruits secs à l'aeroport de Roissy , c'est tout dire!
Le départ d'Athenes fut pourtant difficile : apres avoir rallié l'aéroport chargés comme des mulets de nos impressionnants menhirs (Obélix ne nous impressionne plus), un appel au micro a clamé mon nom de maniere menaçante ! Heureusement d'ailleurs que l'oreille toujours à l'affût de Bruno y a prêté attention car Eva et moi sirotions notre café glacé avec la plus délicate inconscience.

C'était à cause de la bouteille de gaz que je tentais de ramener en France non dans le but de poser une quelconque bombe mais dans l'optique de cuisiner quelques petites soupes en sachets pour la prochaine rando... Rien que très innocent en somme.
Nous savions que le transport en était prohibé mais aucun aéroport n'avait jusque là relevé mon inconséquence. Pour cette fois j'en ai été quitte pour une visite des sous-sols, accompagnée par une hôtesse (souriante) dans de sinistres couloirs blancs qui me renvoyaient de plein fouet l'ampleur de ma culpabilité... On se croyait au KGB, chaque porte s'ouvrait à l'aide d'un code ou de clefs et le chemin tortueux m'a mené de couloirs en ascenseur, tous blancs et sans fenêtre, jusqu'au hall d'embarquement des bagages : beaucoup moins accueillant que celui des passagers. Là, elle a ouvert une dernière porte donnant sur une grande salle absolument vide où mon sac se trouvait seul, et décoré d'une grosse étiquette rouge. Le coupable était désigné ! J'ai retiré la bouteille licencieuse, et signé un papier qui entérinait l'affaire.

Finalement, ça m'a donné l'occasion de voir comment ça se passe là-dessous !

Bientôt Bruno refera totalement la sélection de photos... Be patient!



samedi 18 avril 2009

Etape a Egine : entre sport et prelassement

Nous aurons traverse des climats tout aussi divers que contrastes : ayant commence par la froidure humide de l'Olympe, nous avons enchaine avec le beau temps sec des Meteores avant d'endurer l'humidite persistante du Parnasse. A Athenes et hier sur l'Ile d'Egine, c'est une douce chaleur estivale qui nous a envahis... Comment passer des glacons olympiens a ceux qui fondent dans le cafe glace deguste sur une plage de sable fin, c'est un secret que nous ne saurions trop divulguer.


Nous nous sommes egalement essayes a tous les moyens de transport: avion, train, bus, voiture louee ou en auto-stop, bateau et enfin velo. Pour tout dire, ce dernier n'etait pas le moins apprecie! Decouvrir l'ile d'Egine en pedalant etait un veritable plaisir. Rallier le temple d'Aphea, superbe sanctuaire d'epoque classique surplombant l'ile, etait rude mais grandiose: la vue s'etendait jusqu'au Peloponnese et laissait admirer l'immense Athenes, tristement aureolee d'une bulle de pollution.


Le retour s'est effectue sur le mode course contre la montre afin de ne pas manquer le Flying Dolphin, hydroglisseur fendant la mer sans se preoccuper de la pollution occasionnee. Nous avons contemple Egine s'eloigner progressivement, comme dans un reve. L'eclairage rasant du couchant offrait une splendide vue sur les montagnes alentours, se detachant avec elegance telles du papier decoupe. Dans ce lieu feerique, meme les cargos croisant au large de Salamine avaient un air majestueux. Dommage q'un tel moment de poesie ait ete noye dans un omnipresent bruit de moteur !

See you soon we are de retour today !

jeudi 16 avril 2009

Athenes 2

Nous avons vraiment bien fait de ne pas aller au Parnasse : le temps etait si mauvais que plutot que de grimper vers des limbes incertaines nous avons choisi de descendre vers la mer. Une bonne dizaine de kilometres tatonnants et trois heures de marche nous en separaient, mais nous n'avons pas regrette d'avoir affronte l'averse et les nuages: nous avons decouvert en contrebas du celebre sanctuaire une Grece profonde seulement habitee par chevres et bergers, au coeur d'une splendide oliveraie. De plus, notre arrivee au port a ete saluee d'une magnifique eclaircie. Pendant ce temps Niko est reste a Delphes pour terminer ses kilometres de cartes postales! Quant a nous, pour remonter nous avons fait du stop; un peu difficile au debut, mais un Albanais compatissant a fini par s'arreter. Il a fait un detour expres pour nous!

Hier nous avons enfin migre vers Athenes, derniere de nos etapes. Il n'etait pas desagreable de se dire que nous transhumions avec nos menhirs pour la derniere fois ! Sur le chemin, nous avons scrute en vain le carrefour du destin ou Oedipe rencontra son pere: nul panneau ne l'indiquait.

A Athenes l'auberge de jeunesse Aphrodite nous attendait; personne ne cachait sa satisfaction de dormir sur un matelas apres ces quelques nuits spartiates. D'une energie nouvelle, nous avons visite l'Agora, son musee et ses magnifiques ruines : dans ce lieu d'echange commercial et politique ancetre du forum romain, Socrate dialogua avec quelques privilegies. Le temple d'Hephaistos, emergeant d'un ocean de verdure, est surprenant.

Enfin aujourd'hui, nous avons continue dans notre remontee temporelle: le musee archeologique nous a offert un apercu de l'epoque mycenienne et cycladique. Les statuettes stylisees aux lignes modernes rappelant etrangement Brancusi et Picasso nous ont bluffes tout autant que de splendides vases zoomorphes.
L'ensemble du musee, des fresques minoennes de Santorin au masque d'or d'Agamemnon, etait proprement extraordinaire.

Et puis l'acropole, vision incroyable: on a beau s'attendre au plus eblouissant des paysages on est toujours surpris. Bruno qui realisait son reve faisait des bonds silencieux d'emerveillement. Les dieux etaient avec nous et nous ont offert un splendide eclairage: les photos en temoigneront. Quelques photos, toujours a la meme adresse!
http://picasaweb.google.com/Choux.photos/Grece2009#

mardi 14 avril 2009

Delphes dans les nuages


Le temps sur le Parnasse est bien capricieux : il nous prive d'une ascension mythique. Tant pis, nous ne verrons ni Dyonisos ni les Muses dans leurs transes licencieuses. Tapis dans le brouillard, ils garderont le secret de leurs activites.

Hier nous avons eu la chance de bien profiter du site antique a la faveur d'une eclaircie. Nous pensions n'y rester que quelques heures, mais la beaute du lieu nous a retenus sur les pentes du Parnasse une journee entiere. Nikos en hypoglicimie a bien failli nous lacher, heureusement une tablette de chocolat injectee en piqures lui a sauve la mise.

dimanche 12 avril 2009

Meteora

Meteora signifie en grec suspendu dans l'air : ce nom n'est pas usurpe. Ces enormes bloc rocheux, pitons, cheminees, goulots et gigantesques falaises fuyantes sont autant de geants qui nous rappellent a notre petitesse. Lorsqu'on se promene en-dessous, nul doute qu'un regard mysterieux nous contemple severement. N'en deplaise a Bruno, le lyrisme de notre guide Artou Constantin est largement justifie.

On l'aura compris, les monasteres accroches aux nuages ne sont pas la moindre des beautes admirees ici. On ne peut d'ailleurs que regretter que leur acces en soit facilite par une large route qui autorise la presence de detestables touristes sans ame, les memes que l'on trouve partout sortant par vagues immenses de leurs bus a quatre etages.

Lorsque l'on sort d'un defile rocheux ou l'on ne croise personne, combien est-il desagreable de se retrouver face a une horde qui n' a pas gagne sa place ici a la force de ses jarrets ! On se console cependant en pensant qu'ils n'ont pas vu ces arbres merveilleux, ces rochers aux formes mouvantes, cette vegetation luxuriante ni ces tortues aux yeux si expressifs. Ils n'auront pas non plus eu l'occasion de se perdre dans les broussailles a la recherche d'un hypothetique sentier, ni eu la satisfaction de retrouver son chemin a force de hasards et d'intuition feminine.

Et maintenant direction Delphes !
Les nouvelles photos vous attendent toujours a cette adresse :
http://picasaweb.google.com/Choux.photos/Grece2009#

Notre magnifique etape aux Meteores

Notre etape aux Meteores qui se termine aujourd'hui a ete magnifique.

Nous avons ressenti une grande emotion lors de nos balades au coeur des Meteores : paysages grandioses, beaute d'une nature preservee, fleurs sublimes, chants d'oiseaux... l'impression de revenir au sources de la vie, dans un autre temps ...

On conprend aisement que des monasteres aient ete eriges dans ce lieu magique; c'est certainement un des plus beaux endroits qui m' ait ete donne de decouvrir.

Il appelle forcement a la meditation et a la spiritualite. C'est beau a en pleurer, les mots meme ne peuvent decrire cela et c'est le silence qui peut exprimer le mieux cette emotion.

Dommage que la religion s'eloigne tant de ce bel objectif, comme en temoignent les nombreuses scenes de violences et de tortures presentes sur les fresques. Les monasteres et les icones ceci etant dit, sont superbes et montre le fruit d'un travail noble et impressionant.

A bientot ,

NIKOS.

jeudi 9 avril 2009

Apres l'Olympe le reconfort

Comme le dit Nico on a pas chaume... Depuis qu'on est arrive on n'arrete pas!
Nous avons decouvert Athenes, dont la misere de certains quartiers nous a surpris.
Mais la premiere vision, nocturne, de l'acropole etait superbe... On n'arretait plus Bruno !

Le trajet en train d'Athenes a Larissa etait bien sympa; avec Eva nous avons emprunte la salle de jeux des gamins (voir photos)! Il faut preciser que nous etions en premiere classe... a defaut d' economiser nos deniers nous avons beneficie d'un certain confort, malgre la promiscuite de militaires.

Concernant l'Olympe, nous venons de passer deux jours inoubliables. Nous avons brave le froid dans le refuge Aghios Antonios, seuls et heureux comme des rois a chanter Brel et Brassens, ou plutot a les massacrer, mais qu'importe. Grace a ca la temperature et le moral ont etonnamment grimpe: on est passe de zero a trois degre!

La vue de la-haut est extraordinaire: on ne nous avait pas menti. Le plateau des muses nous appelait de ses attraits mythiques, mais ce sera pour une prochaine fois. Le Skolio et le Skala nous ont deja magnifiquement contentes. Zeus etait de notre cote, on peut le dire : ce ne sont pas quelques flocons qui me feront dire le contraire!


Pour les premieres photos, suivez ce lien !
http://picasaweb.google.com/Choux.photos/Grece2009#

NIkos Chokolata au Mont OlyMpe avec Zeus

Salut @ tous !

Je suis sous dopage globules rouges EPO et vin rose : le pire c'est que je poste qvec un clavier grec qlors sfqut letre indulgent s`il y a des fautes !

Bon sinon j'ai pris un coup de soleil fantastisque et je suis creve : c'est bien pire qu'a l'armee ! faut refaire les sacs en permanence, les porter sur son dos tout le temps et on pue le bouc a 100 metres !

Non mais sinon c'est super mega bien : j'ai pu apprecier le meilleur the et chocolat de ma vie hier apres avoir atteint le refuge du Mont Olympe ; j' ai passe ma premiere nuit dans un refuge a zero degre; nous avons reussi a faire monter la temperature grace a nos chants du tonnerre qui ont emu l'ensemble des dieux de l'Olympe, les muses et les desses ! la neige qui se trouvait a l'interieur du refuge a meme fondu ! mais Zeus dans sa grande clemence a fait tombe quelques flocons pour moi aujourd'hui apres nous avoir fait craindre l'orage puis nous avoir offert du soleil et une vue merveilleuse sur les montagnes grecques et la mer !

Merci au choux et a Eva qui supportent ma lenteur et mon sens aigu de la debrouille et du technique ... ; merci surtout car cela fait beaucoup de bien de se depenser physiquement et de se retrouver au contact de la nature !

Merci @ la vie et a ses pensees positives qui me sont parvenues dans cette ascension : en Grece comme partout dans le monde, il y a des beaux paysages, des jolies chansons, des belles filles coquettes, des vieux assis avec leur canne en train de causer, des ames belles qui vivent!

Bisous de NIKOS

lundi 6 avril 2009

Athenes

Ce message sera court, car leves a 3h et demie nous sommes bien fatigues apres une journee marathon passee a courir les aeroports.
Nous sommes bien arrives a Athenes meme si le temps n etait pas au rendez-vous... une epaisse couche nuageuse recouvrait le pays ! Heureusement depuis que nous sommes la, ca va mieux.
Demain nous partons pour l Olympe ou nous rencontrerons Alexander : il fera la randonnee avec nous. Le temps semble beau, croisons les doigts !

mardi 31 mars 2009

Itinéraire

Notre itinéraire se précise comme le départ se rapproche (il serait temps me direz-vous...)

Pour l'Olympe, au vu des difficultés qui nous attendent
dans le Louki couloir (Ad ou D suivant les conditions...) et du risque d'avalanches, nous avons revu à la baisse nos objectifs : au lieu du célèbre Mytikas nous ferons l'ascension du plus raisonnable Skolio (à peine quelques mètres plus bas).

6 avril - Athènes
7 avril -Athènes-Litochoro puis Olymbiada
8 -9 avril - Olympe 2 jours
9 avril - Olymbiada.
10 avril - Météores
11 avril - visite Météores
12 avril - départ vers Delphes + visite
13-14 avril - Parnasse 2 jours
14 avril soir -Delphes
15- 18 avril - Athènes


vendredi 6 mars 2009

Cap vers la Grèce et le Mont Olympe


Plus qu'un mois pour préparer le voyage!
Pour patienter, une petite photo et notre itinéraire :
-Toulouse-Athènes (avion) le 6 avril
-Athènes-Thessalonique (train)

Puis par étapes, en bus:
-Mont Olympe
-Météores
-Mont Parnasse
-Athènes
Et retour le 18 avril ! Vaudra mieux pas avoir de copies à corriger...