mardi 27 juillet 2010

Le camping sauvage c est fantastique

Meme sous la pluie, la ville de Mozart a su nous seduire, et nous y retournerons sans doute.
Nous l avons quitte voici maintenant deux jours, en direction de Vöcklabruck. Le probleme, et nous le savions, c est qu il n y avait aucun camping sur l itineraire. Pas un avant Linz ! Bruno a bien envisage de me faire parcourir la distance en seul jour mais 130 km (en fait ce sera 165 !) c etait peut etre un peu beaucoup et j ai raisonnablement decline l offre.
On est arrive a Vocklabruck frais et dispos car l etape etait courte (77 km) et a eu le bohneur d etre totalement seche. La pluie semble nous lacher pour le moment, meme si le soleil joue a cache cache avec les nuages.
Puisque meme en roulant un maximum nous ne trouverions aucun camping, on decide de s arreter dans le coin et de faire du sauvage dans une foret que l on apercoit au dessus de la ville. Et c est parti pour une ascension imprevue d un sacre col avec moult lacets. Heureusement que les jambes ont du repondant !

Mais nous avons beau chercher, nul endroit ne semble se preter a la discretion du camping sauvage : la foret est bien trop clairsemee, depourvue de sous bois et assez frequentee: un sentier de randonne la sillonne... Nous explorons un peu les environs, rien. Rien que les proprietes de fermes. Il nous reste l ultime solution : demander a camper sur un terrain prive. On voit un gars faucher de l herbe et on demande. Dur dur de se faire comprendre ! Mon allemand deja hesitant est mis a mal par un interlocuteur dur de la feuille et pas tres finaud.
Pas tres sur de sa reponse, on va demander a la maison voisine; la, l accueil est chaleureux mais ils ne sont pas proprietaires du terrain. Quel dommage ! le proprio est bien le vieux fou a qui l on vient de parler. La femme propose de lui parler a notre place, ce n est pas de refus. Apres l avoir interroge, elle explique qu on peut s installer apres le pont, de preference sur le goudron. Elle ajoute qu on peut revenir la voir en cas de besoin ! On y va, on commence a sortir la tente... Mais il y a au dessus une maison et on a l impression d etre sur leur terrain a eux: On nous a quand meme pas envoye camper chez le voisin ?
Au cas ou... Allons demander. La femme ne parle pas anglais, reste aimable mais nous fait clairement comprendre qu elle ne veut pas qu on campe ici. Un peu desesperes on plie bagages et on retourne a la maison ou l accueil etait bon. On ne retrouve pas la femme du debut (mystere) mais quatre autres personnes toutes aussi serviables les unes que les autres. Nous expliquons notre probleme et demandons ou on pourrait trouver de quoi se loger sur Vöklabruck. Aie, il n y a que deux hotels... ca risque d etre dur pour nos finances...Ils essaient de nous expliquer mais ca na rien d evident alors l un d eux propose de nous y mener en voiture, apres quoi on ira en velo : trop aimable ce monsieur ! Il ne fait que dire qu il est desole de ne pouvoir prendre les velos sur sa voiture mais pour nous peu importe: on a encore des jambes pour pedaler.
Le premier hotel est ferme le dimanche : original.
Le deuxieme est ouvert mais il faut attendre que le patron revienne de chez lui... l hotel est probablement vide. Le prix est exorbitant. Grace a notre ami autrichien, on obtient une substantielle reduction mais ca nous fait quand meme du 78 euros la chambre.
Conclusion : le camping sauvage en Autriche, ca revient cher mais on rencontre plein de gens !
Ah au fait, petite anecdote rien que pour vous : une limace salzburgeoise a fait le trajet dans ma sacoche... Elle a fait un vol sur les toits de Vöcklabruck la pauvre bete.
Au final l hotel etait tres confortable, on a pique des sachets de the au buffet du petit dejeuner et on a pu laver nos affaires. On n etait pas si malheureux. Et hier soir, nous avons rallie Linz a l issue d une etape charmante sur des pistes cyclables tres nature. On a fait 90 km mais comme c etait plat on s en est a peine rendus compte !
Aujour dhui nous avons vu le Danube pour la premiere fois, emotion ! On a l impression d etre presque arrives a Vienne. La ville de Linz est jolie mais ne nous a pas laisse une si grande impression que cela. Il faut dire qu apres Salzburg la concurrence est rude !


samedi 24 juillet 2010

L enfer, c est les limaces

Deuxieme jour a Salzbourg car le temps est decidement passe a la pluie... et quelle pluie ! Ca n arrete plus. Nous avons donc decide, plutot que de pedaler la dessous de rester un jour de plus. Esperons que demain soit meilleur !

Nous squattons notre cyber cafe bien sympa, situe dans une de ces maisons salzburgeoises qui semblent comme accrochees au rocher.

L enfer, c est les limaces, ai je ecrit en titre. Vous auriez peut etre pense, naturellement, que c etaient plutot les moustiques. Et vous n auriez pas eu tort : il y a quelques jours, en grimpant une pente ultra raide en foret, on a traverse un nuage dense de moustiques (pire qu en Ecosse) et ils nous ont bien bouffes ces salopards. C etait un avant gout de l enfer car on ne pouvait ni les chasser ni attraper le produit !!

L avantage des moustiques cependant, c est qu ils ne bavent ni dans vos chaussures ni dans vos chaussettes, que vous ne retrouvez pas le matin venu votre assiette remplie de moustiques baveux, et que vous ne risquez pas, en aerant votre tente, de vous retrouver avec un moustique colle au cuir chevelu. Et surtout, surtout, le moustique ne resiste pas au produit cinq sur cinq tropiques !!!

Alors que la limace... la limace est partout, omnipresente... Et je vous assure que tout ecolos que nous sommes, l idee du genocide nous titille drolement. Je crois qu il convient decemment d ajouter a la liste de voyage un herisson compressible ou une boite de ferramol ! C est a se demander comment ils arrivent a cultiver des salades dans le coin...

http://picasaweb.google.com/Choux.photos/2010EuropeCentrale#

vendredi 23 juillet 2010

De la Baviere a Salzbourg

Guten Tag !

Tout d abord les photos sont la, j avais oublie de mettre le lien la derniere fois.
http://picasaweb.google.com/Choux.photos/2010EuropeCentrale#

Nous voici a Salzburg, que nous avons ralliee hier apres midi sous un cagnard memorable. Voici atteint apres 730 km de pedalage le premier veritable objectif de ce voyage. On aura mis une heure et demie a trouver le camping, mais ca y est nous y voici installes pour au moins deux nuits et pourquoi pas trois, ca dependra du temps.

Depuis Constance, puisqu on ne vous a plus parle depuis, faute de mieux (pas d acces internet) nous avons traverse la campagne bavaroise : il est peu de dire que ses paysages vallonnes ont un sacre cachet, et il n est rien de mieux que le velo pour decouvrir la geographie d un pays. A velo, on voit tout, on entend tout, du gazouillis du ruisseau qui borde la route au meuglement des vaches qui rythme avec vigueur notre periple cycliste. A ce tableau idyllique il ne faudrait pas oublier l omnipresente odeur de fumier (les champs en sont recouverts) et le fretillement des mouches et moustiques. Avis aux amateurs, ne vous aventurez pas dans ces contrees sans une artillerie lourde, sans quoi les moustiques ne vous laisseront aucun repit.

On ne vous le cachera pas, la Baviere ca n est pas exactement plat. Cependant comme on s attendait a pire avec Eva ca ne nous a finalement pas paru si terrible. Et puis l avantage des cotes, c est qu ensuite ca descend n est ce pas... et quand on a bien transpire, ca fait une sacre climatisaion gratuite. En plus quand ca monte, on a largement le temps de contempler les paysages, de regarder les vaches droit dans les yeux ou de s amuser a compter les buches que les habitants alignent avec un soin inegale.

Les fermes, tout en bois et bordees de fleurs, sont d une taille impressionnante : j imagine qu il doit s agir d habitats collectifs mais nous avons oublie de demander. Elles sont propres et soignees jusques dans les etables, ca fait reflechir lorsqu on compare a nos fermes gersoises... Ce qui est etonnant aussi c est cette maniere d etre regroupees en hameaux et non isolees come nous en avons l habitude; parfois on croit arriver dans un village et en fait ce n est qu un regroupememt de fermes avec une eglise au milieu : pas de place du village, ni de fontaine, ce qui n est pas agreable pour le cycliste en manque d eau. Et on a la surprise de voir la porte de l etable faire face a celle de l eglise !


La Baviere, c est de la bonne colline qui monte quand meme jusqu a 1000m (il faut pedaler un peu pour y arriver) avec les Alpes en ligne de mire et, surtout, une foret de toute beaute qui recouvre tout ce qui n est pas cultive : je ne donnerai pas le nom des arbres avec certitudes et j espere que Gilles ne m en voudra pas si je parle d epiceas. Cette foret a elle seule, si differente de celles que nous connaissons, donne tout son charme a cette region particulierement traditionnelle et rurale. Cela, sans compter les nombreux lacs ou rivieres dans lesquels nous avons fait trempette, ce qui est un remede souverain a la surchauffe musculaire de la journee ! A noter que si les Allemands ont peu de cotes en dehors de la mer du Nord, ils ne manquent pas de mers puisque les lacs sont consideres comme tels : Bodensee, Starnberger See, Chiemsee... On se croit la bas comme a la mer, si ce n est que la plage est faite d herbe et non de sable et qu elle est ombragee de grands et superbes arbres. Je ne suis pas certaine qu ils perdent au change ! Ok, il ne faut pas oublier la creme anti moustiques et les sandales pour les galets, mais sinon c est bien sympa.

Grace a Eva qui connait des gens un peu partout nous avons eu la chance ensuite de decouvrir une maison allemande de l interieur, a Bruckmühl au sud de Munich. Nous y avons ete accueillis comme des rois par une bien sympathique famille. Et quelle surprise, alors que la ville de Bruckmühl est assez detestable, la maison et son jardin etait un petit paradis - paradis que l on n aurait pu decouvrir sans cela.

Eva nous a quitte peu apres et a pris le train pour Munich. Nous avons donc rallie Chiemsee puis hier Salzburg avec une equipe reduite a deux, ca fait bizarre au debut. La derniere etape, avec une grosse chaleur et beaucoup de cotes, etait de loin la plus eprouvante. Je pense a Nico et je me dis quand meme qu il a peut etre bien fait de ne pas venir !!

Quant a Salzburg, nous commencons juste de la decouvrir mais nous sommes deja sous son emprise. Le centre historique n est pas bien grand mais c est un veritable bijou. Ses petites ruelles, ses enseignes ouvragees, ses maisons du moyen age, tout cela surplombe par l enorme forteresse donne a la cite une ame et un cachet indeniables.


Gros bisous a tous, lieben Gruß und... bis bald !

jeudi 15 juillet 2010

De Mulhouse a Constance

Nous sommes arrivés hier a Constance apres trois premiers jours de pédalage, ce qui nous fait pour le moment un peu plus de 230 km ! Les jambes sont un peu dures mais ca va.

Avant hier nous avons traversé Bale, très jolie ville avec des facades peintes et des vélos partout. Nous ne sommes vraiment pas tout seuls sur la route, les cyclos sont presque plus nombreux que les voitures en ville. Et personne n´attache son vélo à l´arret, c´est impressionnant la confiance qui règne ici. Par contre, la Suisse c´est quand meme drolement cher ! On a paye 28 euros pour de toutes petites courses...

A partir de Bale nous avons remonté le Rhin : il a un debit très fort et l´eau semble courir devant nous. La tradition ici est de se laisser dériver au fil du courant, accroché à une bouée qui contient chaussures et vetements : pratique lorsqu´on sort de l eau. Ils nous donnent envie à patauger ainsi gaiement dans la flotte...

Le soir, apres 95 km dont une bonne partie sous l´orage et la flotte, pas moyen de trouver un camping. Apres bien des tours on s est rabattu sur un hotel grec, le Delphi. C etait un peu la galere du permier soir.

Le lendemain, etape sous le soleil jusqu a Hoettingen, ou on trouve cette fois un super camping au bord du Rhin: il fait super beau et on s essaye a la coutume locale, se laisser deriver ! C est tres agreable et surtout ca delasse incroyablement apres une journee de pedalage.

Hier, encore une etape sous un beau soleil, trop beau sans doute car il fait vraiment tres chaud. On traverse de nombreux petits villages typiques et les bords du Rhin sont superbes, motamment les Rheinfall (chutes du Rhin) a Schaffhausen.
Et puis enfin arrivee au lac de Constance, camping et bain dans le lac ! Le fond est un peu vaseux mais il n empeche que c est tres agreable. En revanche le soir, nous avons juste le temps de manger et l orage tonne.

Il a plu toute la nuit et encore ce matin, la nous faisons quelques courses en ville avant de repartir par le ferry pour traverser le lac jusqu a Friedrichschaffen. Et si on peut, pedaler avant ce soir jusqu a Lindau !

Tschüs ! Bis bald !

mercredi 7 juillet 2010

Notre itinéraire. Départ demain !

Nous sommes à la veille du départ, ou presque, puisque nous faisons d'abord un détour par Paris avant de rallier Mulhouse le 11 au soir, par train.

Nous partons demain direction Paris avec étape. Après-demain, Fontainebleau; le lendemain, samedi, on est "de mariage". Dimanche à Paris gare de l'Est, rendez-vous avec Eva, notre coéquipière ariégeoise : on prend le train pour Mulhouse avec nos vélos.

Et ensuite, les choses sérieuses commencent !

Voici en gros notre itinéraire :
Mulhouse, départ le 12 juillet au matin.
on suit le Rhin jusqu'au lac de Constance.













De là, on rallie le sud de Munich par routes jusqu'à une petite ville, Bruckmühl.
Ensuite, routes jusqu'à Salzburg en Autriche.
























Puis routes jusqu'à Linz.

























De Linz jusqu'à Vienne puis jusqu'à Bratislava (Slovaquie), on suit la Donau radweg, piste cyclable qui longe le Danube.

Normalement, on est le 31 juillet à Vienne et le 3 aout, à Bratislava.

A l'hôtel Kiev RDV avec mes parents qui arrivent eux en voiture !

Ensuite, nous découvrirons quelques-uns des membres slovaques de ma famille que seule ma mère connaît pour le moment. Nous irons randonner dans les Tatras pendant une semaine avant de rentrer, vélos sur le porte bagage du kangoo, par la République Tchèque et l'Allemagne (en faisant du tourisme bien entendu).
Jusqu'à Annecy, où une naissance sera imminente...